Seaspiracy
J’ai regardé ce documentaire Netflix sur les recommandations de Lamia Essemlali, présidente de Sea Shepherd France. Le reportage révèle une corruption massive à l’échelle mondiale dans l’industrie de la pêche. Je pensais être déjà bien informée (j’en parlais d’ailleurs dans ma newsletter du mois dernier) mais j’ai tout de même pris une claque.
J’avais tendance à mettre la pêche et l’élevage dans le même panier, mais j’ai réalisé une différence majeure : contrairement à l’élevage qui « produit » des animaux pour notre consommation (avec les nombreux enjeux éthiques, sanitaires et environnementaux que cela pose), la pêche industrielle détruit directement un écosystème naturel car ce sont des animaux sauvages. En cela, son impact est d’autant plus direct sur la biodiversité : les populations d’animaux marins a diminué de 56% en une cinquantaine d’année avec des déclins atteignant jusqu'à 90 % pour certaines populations spécifiques comme le requin marteau.
Par ailleurs, on attribue souvent le rôle de “poumon de la planète” à nos forêts, mais en réalité, l’océan contribue majoritairement à cette fonction essentielle via le plancton et c’est pourquoi la destruction des écosystèmes marins est si dramatique pour limiter le réchauffement climatique.
Cela m’interroge profondément : pourquoi observe-t-on un fort mouvement pour la réduction de la viande à des fins écologiques, alors que la question du poisson reste encore trop peu abordée à cette échelle ?
Cette question me touche d’autant plus que, en tant que naturopathe, j’ai souvent recommandé la consommation de petits poissons comme les sardines ou maquereaux pour leurs oméga-3, ou bien via des compléments alimentaires à base d’huiles de poissons. Cependant, au vu de la situation actuelle des océans, j’ai pris la décision de ne plus faire cette recommandation qui pourrait encourager la surpêche derrière une caution de santé.