Peut-on encore manger du poisson ?

C’est une vraie question que je me pose face à la situation actuelle des océans. Ce qui se passe sous l’eau est invisible pour la plupart d’entre nous, sauf pour les plongeurs, mais nos océans se vident de manière alarmante.

Pire encore, notre consommation s’est concentrée sur quelques espèces, comme le saumon. Et là, deux options s’offrent à nous : soit du saumon d’élevage intensif en Norvège (farine de poisson, antibiotiques, parasites, pollution des écosystèmes), soit du saumon dit “sauvage” d’Alaska, mais qui est en réalité produit par l’homme et relâché dans la nature.

Le dernier reportage Sur le front (que je vous recommande vivement) lève le voile sur ces pratiques et sur les tromperies des appellations comme “poisson sauvage”. Pour aller plus loin, deux épisodes du podcast Sur le grill d’Écotable méritent une écoute. Le plus récent, consacré à la poissonnerie Terroirs d’Avenir, montre qu’il est encore possible de consommer du poisson de manière éthique et responsable. Saviez-vous, par exemple, qu’il existe des saisons pour les poissons, comme pour les fruits et légumes ? Pourtant, nous avons pris l’habitude de manger les mêmes espèces toute l’année.

J’ai également beaucoup appris grâce à l’épisode sur l’entreprise Poiscaille, qui propose des alternatives durables et respectueuses des océans, et grâce au témoignage passionnant d’un éleveur de truites, dont j’aimerais beaucoup tester les produits pendant les fêtes.

Cela me rappelle qu’enfant, manger du saumon était un luxe réservé à Noël. Aujourd’hui, il est omniprésent, que ce soit dans les cantines, les sandwichs Sodebo ou les sushis bas de gamme.

Ces partages m’ont permis de voir qu’un autre modèle est possible, mais qu’il demande de revoir nos habitudes de consommation. Pour ma part, j’ai choisi de ne plus consommer de saumon, de thon, de crevettes ou de cabillaud. Alors, oui, il est encore possible de manger du poisson tout en respectant les océans, mais cela demande de sortir de nos automatismes, de nous informer avant d’acheter et de soutenir celles et ceux qui travaillent avec respect et engagement pour le vivant.

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